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Le WiFi dans l’air du temps

Vendredi 16 Mars 2012

1er juillet 2003 - Qui n’a pas rêvé de renoncer définitivement au câblage informatique et d’utiliser librement son ordinateur au bureau à la maison ou en déplacement sans devoir le raccorder physiquement à un réseau ? Cette possibilité existe déjà depuis quelques années mais ne s’est pas réellement développée jusqu’à présent, principalement en raison de son coût d’installation relativement élevé et d’un niveau de sécurité des données relativement bas. Pourtant, depuis une année environ, un nombre toujours plus important d’entreprises et de particuliers tournent leurs vestes et adoptent la connectique sans fil suite à une forte baisse du matériel d’équipement nécessaire et à l’espoir de voir apparaître bientôt des standards de sécurité beaucoup plus élevé qu’aujourd’hui. Comme c’est souvent le cas dans le domaine informatique, ce phénomène a démarré originellement aux Etats-Unis et en Asie et l’Europe commence à suivre la tendance générale avec quelques années de retard.


Un marché mondial en forte expansionSelon les estimations du cabinet d’études In-Stad/MDR le chiffre d’affaires du marché WiFi a progressé de 23% entre 2001 et 2002 pour atteindre 2,2 milliards de dollars à la fin de l’année dernière. Dans le même laps de temps, le nombre de cartes WiFi vendues en entreprises a progressé de 65% à 11,6 millions d’unités alors que les livraisons au marché grand public ont été multipliées par le facteur 1,5 pour atteindre 6,8 millions d’unités. Selon le cabinet IDC le marché mondial du WiFi devrait tripler entre 2002 et 2005 pour atteindre 6 milliards de dollars de part de marché et 33 millions d’unités. Joël de Rosnay, directeur de la prospective et de l’évaluation à la Cité des Sciences et de l’Industrie de la Villette à Paris annonce qu’à la fin de cette année, le WiFi sera un terme aussi célèbre que celui du Web et que c’est une révolution comparable à celle d’Internet qui se prépare et qui remet en cause les stratégies des équipementiers, des opérateurs télécoms et des fournisseurs d’accès Internet qui souffrent tous actuellement du retard pris par l’installation des réseaux UMTS et du retour sur investissement beaucoup plus long que prévu de cette technologie d’accès mobile à haut débit.

Le Wi-Fi concurrent ou complémentaire à l’UMTS ?
Annoncé au départ comme une technologie concurrente à la troisième génération de téléphonie mobile, le WiFi ne fait pas l’unanimité au sein des opérateurs télécom. Le directeur de la division mobile de British Telecom a mêne annoncé qu’ « à l’heure qu’il est, il semble que le WiFi soit 10 fois moins cher que la 3G et quatre fois plus rapide. » Raison pour laquelle le groupe britannique va investir dans le déploiement de 4'000 « hot spots » à l’horizon 2005. Mais l’opposition entre ces deux technologies est trop simpliste. Schématiquement, le WiFi et l’UMTS devraient pénétrer le marché de façon parallèle. Selon les scénarii qui nous semblent les plus réalistes le WiFi devrait se limiter à une couverture partielle du territoire – limitée aux grandes villes par exemple – avec des débits élevés, alors que l’UMTS serait déployé sur l’ensemble du territoire tout en offrant des débits moins rapides. WiFi et UMTS seraient alors complémentaires mais pas partout. Dans certains cas, les deux techniques d’accès entreront en concurrence. Dès lors et principalement dans le cadre des régions fortement urbanisées, si le WiFi est moins cher et plus rapide pourquoi s’en priver ? De même, pourquoi les hommes d’affaires en déplacement n’attendraient-ils pas simplement d’être arrivé à leur hôtel le soir pour consulter leurs courriers électroniques ? La réponse réside certainement dans le gain de temps et la facilité d’utilisation de la technologie d’accès disponible à l’instant présent où l’utilisateur en aura besoin. On le voit donc en lisant ces lignes, certaines questions restent ouvertes.

Doper à court terme l’ARPU pour réinvestir à moyen terme
Dans tous les cas, suite aux excès des années précédentes, le secteur télécom mondial est redevenu plus réaliste. Les comptables ont fait leurs comptes et leur bilan est sans appel : si la situation actuelle ne s’améliore pas rapidement, bon nombre d’opérateurs auront fait faillite avant que l’UMTS ne rapporte de l’argent vers l’an 2010-2015. Pour éviter une telle issue, il faut donc renflouer ses caisses à court et à moyen terme sans trop encore investir. Le WiFi arrive donc à point nommé pour poursuivre cet objectif et augmenter le revenu moyen des utilisateurs (ARPU) tout en finançant la croissance future des opérateurs.

Les opérateurs suisses croient au WiFi
Les opérateurs helvétiques semblent croire à ces différents scénarii et jouer dans la complémentarité des deux techniques puisque Swisscom a été l’un des premier groupe européen a annoncer son intérêt pour cette technologie et à investir dans le déploiement de points d’accès sur l’ensemble de la Suisse et en Europe. Côté concurrence, le groupe orange a annoncé également son intérêt pour les deux technologies et sunrise envisage également de faire le pas dans le cadre d’une alliance. Actuellement, le parc helvétique de hot spots comprend quelque 200 points d’accès, localisés principalement dans des lieux publics (surfaces commerciales, hôtels, gares CFF, aéroports). La liste de points d’accès helvétique la plus complète du moment est publiée en ligne à l’adresse www.swiss-hotspots.ch.

Les équipementiers désirent également leur part du gâteau WiFi
Même si Larry Allison, fondateur du groupe Oracle et provocateur bien connu annonce pour bientôt la fin de la microinformatique en raison du manque d’évolutivité des composants actuels, Intel croit également au développement du WiFi puisque ce constructeur américain, leader mondial de la production de microprocesseurs vient de lancer sur le marché le 12 mars dernier une nouvelle génération de processeurs baptisés « Centrino »qui intègrent directement les fonctionnalités WiFi sur le microprocesseur, rendant l’adjonction de cartes WiFi et de logiciels superflus. L’apparition de ce type de processeurs démontre l’intérêt des équipementiers pour le nomadisme informatique et devraient accélérer encore le développement du WiFi dans un avenir proche. Les utilisateurs apprécieront certainement cette initiative puisque cette nouvelle génération de puce rend les portables moins gourmands en électricité et augmente par conséquent leur autonomie tout en améliorant leurs performances connectiques et leur confort d’utilisation.

Encadré :
Q’est ce que le WiFi ?
Le WiFi (Wireless-Fidelity) est une technologie standard d’accès sans fil à des réseaux locaux. Son principe est d’établir des liaisons radio rapides entre des terminaux et des bornes reliées aux réseaux à haut débit (câble ou xDSL). Par l’intermédiaire de ces bornes WiFi, l’utilisateur se connecte à Internet ou au système d’information (Intranet) de son entreprise et accède à de nombreuses applications reposant sur le transfert de données. Le WiFi est un terme générique recouvrant trois normes standardisées de réseau sans fil issues de l’Institut des ingénieurs en électricité et en électronique (IEE). L’Alliance WiFi issue de l’IEE pose le label WiFi et certifie les produits des constructeurs. Ce groupe réunit actuellement plus de deux cents sociétés différentes à l’échelle planétaire.

Différentes normes existent actuellement :
  • Le standard IEE 802.11b est la norme la plus répandue actuellement. Elle fonctionne sur 2.4 Ghz avec un débit nominal de 11 Mbit/s qui convient largement pour une connexion à haut débit.
  • Le standard IEE 802.11a a été finalisé il y a quatre ans. Il fonctionne sur 5 Ghz est assure un débit nominal de 54 Mbit/s. Les premiers produits utilisant cette norme ont été commercialisés vers la fin de l’année 2001. Avantages : vitesse élevée et interférences minimales. Inconvénients : incompatibilité avec la norme 802.11b la plus populaire et la norme d’avenir 802.11g
  • Le standard IEE 802.11g est encore naissant. Déjà révisé six fois, il représente une évolution de la norme 802.11b pour offrir un débit de 54 Mbit/s similaire à la norme 802.11a, en utilisant la fréquence du 802.11b et en offrant une compatibilité descendante avec cette norme. Les sociétés Apple, Linksys, Netgear et D-Link proposent déjà des produits utilisant ce standard. Cette norme présente une vulnérabilité plus élevée aux interférences radio générés par d’autres appareils utilisant la fréquence de 54 Mbit/s comme les appareils téléphoniques sans fil de dernière génération.

La portée des appareils utilisant la technologie d’accès WiFi dépend en grande partie de l’environnement dans lequel ils sont utilisés. Les bâtiments et les murs diminuent le signal radio de l’émetteur. Dans un environnement classique d’appartement ou de bureau,.la portée de ces appareils est comprise entre vingt et cinquante mètres autour du point d’accès WiFi. A l’extérieur ou dans un hangar, leur portée peut dépasser les trois cents mètres. Dans tous les cas, le débit varie selon l’endroit où vous vous trouvez selon la règle suivante : plus vous êtes éloignés d’un point d’accès plus le débit est bas.
Fin Encadré

L’avenir du WiFi rime avec sécurité
La sécurité représente aujourd’hui l’un des enjeux majeurs pour les fabricants de produits basés sur la technologie WiFi. S’ils ne relèvent pas ce défi, les équipementiers risquent de devoir se focaliser uniquement sur le segment de marché domestique et de ne pas pouvoir proposer de solutions d’accès destinées au secteur des entreprises, secteur de plus en plus exigeant sur les garanties de sécurité que leur apportent leurs fournisseurs. En effet, la sécurité des premiers produits basés sur la norme 802.11b, sortis il y a deux ans environ, reposait essentiellement sur la technologie des clés WEP (Wired Equivalent Privacy), dont le cryptage à 40 bits s’est révélé limité. Pour combler cette insuffisance sécuritaire, l’IEEE a créé deux comités de réflexion parallèles dont les fruits sont le développement de la norme 802.11i, un protocole de cryptage des données et de gestion de clés d’utilisateurs ainsi que la première version de la norme 802.1x destinée à assurer la sécurisation des accès au réseau. Même si une solution alternative est d’ores et déjà envisagée sous la forme d’un standard avancé de cryptage (EAS= Advanced Encryption Standard), les entreprises devront changer l’ensemble de leur parc de cartes de réseau et de bornes d’accès pour bénéficier de l’EAS (pas avant l’an 2005 selon l’institut Gartner). Durant la période intermédiaire, les normes 802.11i et 802.1x restent donc un point de passage obligatoire pour les entreprises qui devraient pouvoir faire évoluer leur parc actuel grâce à de simples mises à jour Pour pérenniser leurs investissements actuels dans le WiFi, les entreprises ont donc intérêt à demander des garanties d’interopérabilité à leurs fournisseurs.

Pas de démocratisation sans itinérance
La sécurité n’est pas le seul maillon faible du WiFi. L’itinérance entre les différents points d’accès locaux représente un défi tout aussi important. A titre d’exemple, la Suisse recense actuellement environ deux cents points d’accès (hot spots). Certains de ces points sont la propriété de communautés d’utilisateurs, d’autres sont en main d’opérateurs ou de chaînes de magasins, de restauration ou d’hôtel. Pour assurer une utilisation facilitée au niveau national mais également au niveau international, ces différents réseaux doivent impérativement se fédérer afin de permettre une utilisation et une facturation simplifiée où que l’on se trouve sur la planète lorsqu’un utilisateur WiFi est en déplacement. Actuellement, un certain nombre d’entreprises travaillent dans ce sens au niveau national et international. Mais nous n’en sommes qu’aux premiers balbutiements. Les opérateurs télécoms devenus maîtres dans les accords d’itinérance de type GSM et GPRS disposent d’une expérience non négligeable dans ce domaine sur les nouveaux entrants. Reste à voir s’ils sauront la capitaliser dans un laps de temps assez rapide. Dans tous les cas, nous risquons bien d’attendre encore quelques années pour pouvoir accéder facilement à un hotspot lors d’un déplacement à l’étranger et de recevoir le montant relatif à cette connexion sur notre habituelle facture de téléphone.

Une révolution dans l’air du temps
En guise de conclusion, le WiFi matérialise également les espoirs et les déceptions existantielles de bon nombre d’internautes quant au modèle d’utilisation – gratuit ou payant – d’internet. Créé au départ par des scientifiques pour le compte des militaires, Internet s’est démocratisé de façon aussi anarchique qu’euphorique avant de retomber dans la réalité une fois sa bulle explosée. L’avénement de l’ère du WiFi ressemble étrangement à la naissance d’Internet au début des années septante. Depuis cette période glorieuse, le fil de cuivre a été remplacé par le réseau hertzien. Le matériel a fait place à l’immatériel. Durant ces trois dernières années la technologie sans fil a diamétralement transformé la donne et pourrait changer les modèles actuels en réintroduisant un réseau des réseaux sans licence ni permission ni taxe d’accès. Le tout gratuit serait-il redevenu tendance ? C’est du moins ce que pensent les innombrables communautés d’utilisateurs – principalement nord-américaine – disposant de points d’accès WiFi et proposant leur utilisation gratuite à chaque visiteur nomade de passage. Le WiFi pourrait représenter une approche fondamentalement différente d’utilisation des ondes et pourrait conduire à une nouvelle ère de politique hetzienne – comme l’était l’utilisation gratuite et plus ou moins sauvage de la CB il y a une vingtaine d’années. Après une centaine d’années de régularisation dans ce domaine et d’émergence de monopoles sur des fréquences exclusives, le WiFi serait-il capable de s’autoprotéger ? Nous risquons bien de ne jamais connaître la réponse à cette question d’ordre philosophique car le WiFi a besoin du soutien des grandes sociétés multinationales pour se développer et se déployer. Ces dernières ne sont pas habituées à travailler gratuitement – tout comme chacun d’entre-nous. La gratuité du net reste donc une utopie puisque chacun rechigne à payer pour l’utiliser mais personne ne désire renoncer à son salaire en fin de mois. Il faut bien manger pour vivre et pour surfer et la nourriture n’est pas gratuite jusqu’à preuve du contraire.
Mathieu Janin


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