Informatique suisse = panaçée contre le chômage

Jeudi 7 Juillet 2011

Août 2010 - L’informatique est la panacée suisse contre le chômage. Pourtant ses professions restent encore boudées par le grand public. Différentes initiatives ont été et sont encore prises pour renverser la vapeur. Mais le temps presse. En désespoir de cause, la Suisse engage chaque année, plusieurs milliers d’informaticiens étrangers, faute de pouvoir engager de la main d’œuvre indigène en quantité suffisante. Pour ne pas connaître le chômage durant les prochaines années, devenez informaticiens !


Calculé selon les normes statistiques de l’OCDE, le marché du travail helvétique emploie actuellement quelque 200'000 informaticien(ne)s. Pour maintenir ce chiffre à long terme, une relève de 5% par année (10'000 personnes) est nécessaire. Malheureusement, les chiffres actuels sont très inférieurs aux besoins du marché.

Selon le plus récent rapport de l’Office Fédéral de la Statistique, 1776 médiamaticiens, aides en informatique et informaticiens aont terminé leur formation initiale dont 1628 avec succès. Des 1503 informaticiens, 900 ont fait un apprentissage et 600 ont suivi une formation initiale dans une école (dont 450 en Suisse romande). La relève n’est pas en reste puisque 2'337 apprentis on commencé leur formation, soit cinq de plus que l’année précédente.

Afin de remédier à ce manque chronique de spécialistes en informatique, le Conseil Fédéral s’est vu obligé d’augmenter le contingent de main d’œuvre étrangère. Pour combler ce manque, nous importons chaque année entre 6'000 et 8'000 personnes qualifiées hors de l’Union Européenne.

C’est pour cette raison que les associations suisses en informatique ont décidé de prendre le taureau par les cornes et d’unir leurs forces pour développer des collaborations constructives en matière d’enseignement et d’apprentissage avec le secteur économique suisse.

Le programme « ICT-formation professionnelle Suisse » annoncé au printemps 2010 a démarré avec succès. L’association eponyme a été fondée en mars. Son but principal est d’assurer la relève, tant quantitative que qualitative, de professionnels du domaine ICT correspondant aux exigences de l’économie et des administrations publiques. Ses activités consistent entre autre à mener deux études auprès des employeurs suisses. Il s’agit, d’une part, d’analyser le champ professionnel ICT qui déterminera les perspectives et les qualifications requises en matière de personnel informatique. Il s’agit, d’autre part, de déterminer le nombre de personnel qualifié devant être formé, ainsi que de connaître les besoins par domaine d’activité ainsi que les qualifications requises. Les premiers résultats intermédiaires ont été discuté avec des experts en juillet. Les résultats finaux de ces deux études et leurs conséquences seront disponibles à fin octobre et seront présentés publiquement dans le cadre des I-Days à Lucerne au mois de novembre prochain.

Dès 2011 une organisation nationale du monde du travail (OrTra-ICT) assurera la qualité et la quantité nécessaire de la formation initiale et de la formation professsionnelle supérieure, entre autre grâce aux résultats obtenus dans le cadre des deux études précitées.
Mathieu Janin
Mathieu Janin