1. Une réforme qui crée de nouvelles inégalités
Contrairement à ce qui est souvent présenté, cette réforme ne supprime pas simplement un impôt :
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Elle délègue aux cantons le droit d’introduire un impôt immobilier spécial sur les résidences secondaires.
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Chaque canton sera libre de l’appliquer ou non, et d’en fixer le montant.
Résultat : une inégalité fiscale massive entre propriétaires selon la localisation de leur bien. Deux chalets identiques pourraient être taxés deux, trois ou quatre fois plus d’un canton à l’autre.
2. La fin des déductions : un frein aux rénovations
Aujourd’hui, les propriétaires peuvent déduire de leur revenu imposable les frais d’entretien, de rénovation et d’assainissement énergétique de leur résidence secondaire.
Demain, si la réforme passe : ces déductions disparaîtront.
Cela aura des conséquences directes :
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Une baisse des incitations à entretenir et rénover les biens.
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Un risque de dégradation du patrimoine bâti, notamment pour les chalets anciens.
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Un impact négatif sur les PME et artisans locaux qui dépendent largement de ces chantiers pour leur activité.
Cette réforme crée donc un effet pervers : plus de taxes, moins de moyens pour entretenir nos biens.
3. Des propriétaires mis à contribution, mais sans représentation
Les résidents secondaires contribuent déjà fortement aux finances communales et touristiques, via :
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La taxe de séjour (récemment multipliée par 4 à 10 dans notre région !).
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Les impôts locaux et autres contributions.
Pourtant, nous restons des citoyens invisibles dans nos communes :
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Aucun droit de vote au niveau communal.
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Aucune représentation politique.
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Aucune voix institutionnelle pour défendre nos intérêts.
Cette réforme ne fait qu’aggraver cette situation : elle autorise les cantons à taxer encore davantage ceux qui n’ont aucun moyen politique de se défendre.
4. Une usine à gaz fiscale
Cette réforme était censée simplifier le système fiscal suisse. En réalité, elle fait l’inverse :
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Chaque canton pourra définir ses propres règles et ses propres taux.
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Les contribuables devront naviguer dans une mosaïque fiscale incompréhensible.
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Les propriétaires ne pourront plus anticiper leurs charges, car tout dépendra des choix politiques cantonaux.
Au final, on crée un système plus complexe, plus inéquitable et plus incertain.
5. La position du GDIPRS : NON à une réforme déséquilibrée
Nous ne défendons pas le statu quo : le système actuel n’est pas parfait.
Mais nous refusons :
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Une réforme injuste qui crée des distorsions fiscales entre cantons.
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La suppression des déductions essentielles pour entretenir et rénover nos biens.
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Une mesure qui aggrave la pression fiscale sur les propriétaires de résidences secondaires, déjà fortement mis à contribution par les taxes actuelles.
Le 28 septembre, un NON clair et responsable est la seule réponse pour défendre une fiscalité équitable, transparente et cohérente.
📌 En résumé
En cas de OUI | En cas de NON |
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+ Nouvel impôt cantonal possible | ✓ Évite une surcharge fiscale supplémentaire |
+ Fin des déductions d’entretien | ✓ Maintien des incitations pour rénover et assainir |
+ Complexité fiscale accrue | ✓ Cohérence et prévisibilité |
+ Risque d’inégalités intercantonales | ✓ Défense d’une fiscalité équitable |
📣 Restons mobilisés
Le GDIPRS continuera à informer ses membres et à défendre activement leurs intérêts, tant au niveau communal, cantonal que fédéral.
Je vous encourage à en parler autour de vous, à partager cet article et à sensibiliser vos proches aux conséquences réelles de cette réforme.
Le 28 septembre, votons NON.
Mathieu Janin
Président du GDIPRS
Vice-président de l’Association des Résidents des Pléiades
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